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lundi, mai 28, 2018
Silvana Waikiki
Si vous surfez davantage sur les sites et forums horlogers que sur les vagues, Waikiki a donc moins de chances de vous évoquer l’océan Pacifique que les vallées du Jura suisse et une marque en particulier : Silvana. Sans prétendre laisser une trace mémorable dans l’histoire de l’horlogerie, Silvana a en effet proposé, dans les années 1960-1970, quelques modèles sympathiques dans une gamme baptisée Waikiki. On y trouve au moins un chronographe 20 ATM dans l’esprit des Rotary Aquaplunge et autres, ainsi que quelques variations autour du thème de la plongeuse skindiver.
L’exemplaire ci-dessus présente déjà fort bien mais celle qui fait l’objet de notre revue du jour, ci-dessous, est probablement la variante la plus cool :
Elle se distingue en effet de ses camarades par une implantation du guichet à date à six heures, trait que l’on ne trouve, en définitive, que sur des chronographes des années 1970 (Valjoux 7734). L’alignement vertical des mentions (SILVANA – 25 RUBIS – AUTOMATIC – WAIKIKI et SWISS MADE) et de la date tend à épurer le cadran et lui confère surtout une symétrie bienvenue. Le résultat est si réussi que l’on en vient à se demander pourquoi les constructeurs se sont à peu près tous calés sur la norme du guichet à trois heures !
La mention SWISS MADE laisse supposer une que l’engin date d’avant la substitution du tritium au radium, et donc de 1963 au plus tard. La patine prise par les index lumineux — excepté les aiguilles et la perle, vraisemblablement relumés — rend l’hypothèse plus vraisemblable encore.
Si l’on reste sur le cadran de notre Silvana, on peut aussi noter qu’il joue la simplicité et la lisibilité avec de discrets index peints et les repères horaires lumineux dessinés suivant la norme Submariner. L’exemplaire exposé ici a démarré en outre un processus de tropicalisation qui ne gâche rien… Les fines aiguilles, tout en étant lisibles, ne s’imposent pas , jusqu’à l’originale second lollipop qui évoquera quelques mythes des années 1950, tels que les Tudor 7923 et Omega Seamaster 300 CK2913…
La Silvana Waikiki se distingue également par une lunette en alliage peinte en « négatif » par rapport à quasiment toutes ses camarades de l’époque, ce qui lui confère un caractère particulier, plus moderne peut-être. Le fond, signé SILVANA, porte les mentions d’usage (STAINLESS STEEL – ANTIMAGNETIC – INCABLOC – WATERPROOF – SWISS MADE – AUTOMATIC) et la référence 10076 10.
Côté mécanique, le dévissage du fond de boîte révèle un classique calibre ETA 2472 (25 rubis, date semi-rapide), aux performances largement éprouvées, et dans l’une de ses plus anciennes exécutions.
Bref, voilà encore une petite montre de plongée qui sort du lot. Sans aller jusqu’à se prendre pour Duke Kahanamoku, grand pionnier et ambassadeur du surf, il faut avouer que le commun des mortels, même amateur de montres et sans porter injure aux Jurassiens, rêve un peu plus volontiers de Waikiki que de La Chaux-de-Fonds…
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