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lundi, mai 28, 2018
« Big eyes » : quand les chronos font les gros yeux
Il faut dire que l’engin en impose. Rien n’indique explicitement que la Sea Hunter ait été réalisé par Squale mais cela y ressemble en tout cas furieusement.
Il n’y a qu’à voir une Squale 100 Atmos pour relever la similarité des dimensions généreuses, du fascinant verre bombé, de la couronne encastrée à quatre heures… Pourtant, la Sea Hunter suscite une impression particulière, comme si Bulova avait voulu proposer une Squale plus radicale.
Avec son exceptionnelle épaisseur, son cadran très graphique, seulement égayé par une trotteuse rouge vif, et surtout cette étonnante lunette polie, sans insert ni la moindre inscription, elle paraît avoir été créée moins pour un usage quelconque que simplement pour elle-même, un peu comme un objet de démonstration, à l’image de ces « concept cars » générateurs d’émotions fortes bien qu’ils soient, en réalité, souvent incapables de rouler normalement.
Avec son exceptionnelle épaisseur, son cadran très graphique, seulement égayé par une trotteuse rouge vif, et surtout cette étonnante lunette polie, sans insert ni la moindre inscription, elle paraît avoir été créée moins pour un usage quelconque que simplement pour elle-même, un peu comme un objet de démonstration, à l’image de ces « concept cars » générateurs d’émotions fortes bien qu’ils soient, en réalité, souvent incapables de rouler normalement.
Bref, un bel objet d’horlogerie tout à fait méconnu, du fait conjugué de la relative inattention que suscite la marque Bulova jusqu’à présent — si l’on excepte peut-être les Accutron — et de la grande rareté de cette Sea Hunter.
L’exemplaire présenté ici, référence 11932, appartient à la première série, qui est aussi la plus épurée. Elle existe également avec un cadran à fond blanc :
La 11933, qui lui succède, adopte une grosse lunette gravée et une seconde couronne, à deux heures, destinée à en bloquer la rotation :
La gamme est également étendue à deux versions de chronographes étanches à 200 mètres. D’abord l’étonnant 11934, qui ne manque pas de charme avec son Valjoux 7736 à trois compteurs et son accastillage en or :
Enfin, la référence 11935, qui combine les trois compteurs, la lunette gravée et la couronne supplémentaire (à neuf heures, cette fois) dans un ensemble esthétiquement plus discutable.
Bref, mieux vaut rester concentré sur la première version. Sa rareté, son étonnante présence au poignet et ses performances en font une intéressante découverte et une montre réellement hors du commun. Tellement, d’ailleurs, que Bulova US ne dispose guère d’informations à son propos : selon eux, la Sea Hunter aurait été produite pour les marchés européens et orientaux mais la documentation de ces séries « exotiques », qui n’a apparemment pas traversé l’Atlantique, ne semble pas non plus avoir été scrupuleusement conservée en Suisse, où les restructurations ont eu raison des acteurs de l’époque ainsi que de leurs archives.
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